Les troubles de l’équilibre sont une pathologie fréquente chez les seniors, mais encore souvent, mal prise en charge. Avec les progrès technologiques et médicaux de ces dernières années, la fatalité n’a plus de raison d’être.
Fréquents chez les seniors, les troubles de l’équilibre sont souvent liés à un défaut d’utilisation et d’intégration centrale des informations sensorielles impliquées dans la fonction d’équilibration. Une IRM cérébrale est souvent demandée qui peut être normale ou montrer des signes sans gravité et fréquent avec l’âge.
« Vos problèmes sont liés à l’âge, vous n’avez plus vingt ans, il faut marcher et vous y habituer ». Voilà ce que s’entendent généralement dire les seniors qui souffrent de troubles de l’équilibre, avec, à la clé, des séances de rééducation classique qui, le plus souvent, n’arrangent rien. Les troubles de l’équilibre sont pourtant fréquents chez les sujets âgés, avec de nombreux retentissements, parfois graves, sur leur vie quotidienne : sensations d’ébriété, de tangage, d’instabilité, peur de descendre les escaliers, etc. Mais aussi risque de chute, dont on connaît la gravité. D’où l’importance de ne pas prendre ces troubles à la légère, d’autant qu’il existe aujourd’hui de nouveaux outils de traitement adaptés.
Bilan otoneurologique
Face à un patient souffrant de troubles de l’équilibre, la première étape doit être le bilan fonctionnel otoneurologique de l’oreille interne, afin de dépister toute pathologie éventuelle de cette dernière. Ce bilan inclut des tests audiométriques et vestibulaires qui permettront au clinicien d’apprécier la fonctionnalité de l’oreille interne.
Quantifier les troubles de l’équilibre
L’exploration des troubles de l’équilibre est réalisée grâce à différents outils qui vont permettre de comprendre leurs causes lorsque le bilan fonctionnel de l’oreille interne est normal.
Rééducation vestibulaire
La prise en charge des troubles de l’équilibre vise à traiter la cause quand cela est possible, mais, le plus souvent, l’objectif se limite à permettre au patient d’utiliser de nouvelles stratégies cognitives afin de suppléer l’information sensorielle déficiente.
Pour ce faire, on fait appel à divers procédés d’habituation, de substitution ou d’illusion sensorielles grâce à un ensemble d’exercices physiques et/ou de manoeuvres instrumentales utilisant fauteuil rotatoire, rampes d’oculo-motricité, générateurs de cibles optocinétiques, etc.
Après plusieurs séances, les sensations d’instabilité disparaissent et le patient voit sa qualité de vie nettement améliorée. De quoi rendre aujourd’hui obsolète l’approche fataliste face aux troubles de l’équilibre chez les sujets âgées.